L’ensemble formé par le château, le coteau, les varennes, l’aqueduc et la Loire à Luynes

Le plan de gestion pour le Val de Loire, Patrimoine mondial prévoit la mise en œuvre d’une protection des espaces les plus emblématiques, au regard des critères ayant présidé à l’inscription du Val de Loire au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

20 sites ont ainsi été identifiés en région Centre-Val de Loire et des mesures de protection sont mises en œuvre par l’instauration de sites patrimoniaux remarquables (SPR) pour les parties les plus urbanisées et de sites classés (loi du 2 mai 1930) pour les espaces à dominante naturelle.

Dans ce cadre, « l’ensemble formé par le château, le coteau, les varennes, l’aqueduc et la Loire à Luynes » a été classé par décret en conseil d’État en date du 4 juin 2018.
⚠️ <html>https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid=6B08B0D30D5EF5CE1036C818DCBC40F6.tplgfr25s_2?cidTexte=JORFTEXT000037001698&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037001643</html>

À la périphérie immédiate de l’agglomération de Tours, Luynes est un village groupé au pied de son château, forteresse médiévale massive, posée sur un éperon rocheux dominant le val. L’urbanisation, maintenue relativement proche de son enveloppe initiale, ceinte dans un vallon, a préservé les hauts de coteau de part et d’autre. La vigne à l’ouest, des prairies à l’est, encadrent la silhouette du château, qu’ils concourent à mettre en scène sans concurrence visuelle. Les vues depuis ces espaces, mais également depuis le val et l’axe aujourd’hui occupé par la RD 49, menant au port de Luynes, sont particulièrement remarquables.
La singularité de Luynes tient évidemment à son château et à son implantation spectaculaire, sur une position clé de la topographie.
Le Val à Luynes est dissymétrique, comme sur le reste de son cours, mais il est ici surtout peu large. Un kilomètre sépare la Loire du coteau nord, deux kilomètres pour le coteau sud. Ces distances courtes permettent dès lors des vues relativement rapprochées et des co-visibilités d’une rive à l’autre.

Trois vallons entaillent le coteau nord. Celui au centre, accueillit le développement de la ville. Deux autres vallons, le premier à l’Ouest où coule la Bresme qui va se jeter dans la Loire à quelques kilomètres sur la commune de Saint Etienne de Chigny, le second à l’Est avec le château de « Panchien » en tête de vallon.
L’agriculture s’est maintenue sur les hauts de coteaux, maintenant espaces ouverts, vierges de toute urbanisation. Dans le val, si un mince front bâti s’est relativement étendu le long de la RD 49, menant du bourg au port, les varennes de la plaine alluviale restent essentiellement agricoles, alternant prairies inondables et cultures, au parcellaire de taille modeste.

L’ensemble forme une composition paysagère saisissante, la silhouette du château sur son promontoire émergeant sans entrave, d’un contexte agricole et naturel préservé. Depuis les coteaux, depuis le val, la levée et le bord de Loire très proches, depuis la rive opposée, des vues permettent la perception de cette organisation typique, dictée par la vallée, et conservée au cours des siècles. La qualité paysagère du site, les éléments patrimoniaux qui le composent lui confèrent un intérêt pittoresque.

Le périmètre intègre l’ensemble du coteau de part et d’autre du château dans la limite de visibilité. Il englobe également les Varennes, la Loire et ses deux rives, qui offrent des vues intéressantes. Il reprend ainsi la cohérence du transect ligérien typique, organisé autour d’un coteau habité surplombé par un plateau agricole dominant l’ensemble du val et de la Loire.

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