Les dépôts d’engrais en région Centre-Val de Loire

L’ensemble des dépôts d’engrais relevant du régime de l’autorisation en région Centre-Val de Loire dispose d’arrêtés de réduction des risques.

Après l’accident de l’usine AZF survenu à Toulouse le 21 septembre 2001, concernant un dépôt d’engrais déclassé à base de nitrates, l’inspection des installations classées a engagé, selon les instructions du ministre chargé de l’Environnement, des actions sur l’ensemble des dépôts d’engrais à base de nitrate d’ammonium de la région Centre-Val de Loire. Elle a proposé aux préfets de demander aux exploitants, pour chaque dépôt d’engrais d’une capacité supérieure à 1 250 t, une étude de dangers spécifique. Ces études ont analysé les deux types de phénomènes d’accidents majeurs dont les engrais solides peuvent être à l’origine.

L’importance des mesures définies au niveau national sur la réduction de la probabilité et la gravité des accidents et les études de dangers réalisées par les exploitants ont conduit l’inspection des installations classées à proposer aux préfets de prescrire des barrières de prévention et de protection à l’ensemble des dépôts. Depuis fin 2005, l’ensemble des dépôts d’engrais relevant du régime de l’autorisation en région Centre dispose d’arrêtés de réduction des risques.
La DREAL propose des arrêtés complémentaires afin de réduire le potentiel des dépôts.
La modification de la nomenclature des installations classées d’août 2005 a entraîné un changement de pratiques de la majorité des exploitants au regard des différentes catégories d’engrais.

La DREAL contrôle le respect des arrêtés préfectoraux et réalise des contrôles inopinés afin de vérifier la quantité des engrais stockés et la bonne mise en œuvre des règles d’exploitation. Lorsque des non-conformités sont constatées sur les sites, elles sont signalées aux exploitants afin qu’ils mettent en œuvre les actions correctives nécessaires.

Suite à l’accident de Beyrouth du 4 août 2020, une action nationale visant à contrôler les stockages d’ammonitrates a été menée en 2021 et 2022.
Au 15 septembre 2022, en région Centre-Val de Loire :

  • 41 visites d’inspections ont été réalisées,
  • 8 arrêtés de mise en demeure ont été signés.
    Les principales non-conformités constatées portent sur l’absence de détection incendie, des dysfonctionnements de détections et reports des alarmes incendie, le défaut de maintenance de certains détecteurs ou capteurs, les conditions de stockage, l’absence de bassin de retenue, des moyens de défense incendie sous-dimensionnés.

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