Changement climatique

Émissions de gaz à effet de serre par secteurs d’activité en 2008 et en 2012

Émissions des gaz à effet de serre liés à la production d’énergie et objectifs du SRADDET à l’horizon 2050

En région Centre-Val de Loire, le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) adopté en 2012 prévoit de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2050 par rapport à leur niveau de 2008. Il fixe également des objectifs ciblés par secteurs à l’échéance 2020. Le SRCAE sera remplacé par le SRADDET fin 2019 début 2020. Les objectifs de ce nouveau schéma, tous secteurs confondus sont ambitieux : diviser par deux les émissions des GES d’origine énergétique entre 2014 et 2021 pour atteindre un niveau zéro d’émission en 2050.

En 2012, 17,7 millions de tonnes équivalent de dioxyde de carbone* ont été rejetés
dans l’atmosphère en région, soit 4 % des émissions nationales.
Le secteur économique (industrie et agriculture) était responsable de 40 % des émissions de GES en région en 2012. La baisse observée entre 2008 et 2012 est de 6
%. L’objectif minimum de réduction fixé à - 15 % pour 2020 dans le SRCAE pourrait
être respecté si l’on poursuit cette trajectoire.
Le secteur des transports, principal émetteur de CO2 est responsable de plus de 30 % des GES émis en région. La diminution observée entre 2008 et 2012 est faible (- 3
%). Si la tendance reste la même, les objectifs de réduction (entre - 20 et - 40 %)
des émissions de GES par ce secteur ne pourront être atteints en 2020.
Le secteur du bâtiment, responsable de près de 30 % des émissions annuelles de GES est celui sur lequel les objectifs à l’horizon 2020 sont les plus ambitieux : réduction de - 38 à - 43 % des GES émis par rapport à 2008. La baisse observée entre 2008 et 2012 de 7 % ne permet par encore d’adopter la trajectoire nécessaire pour atteindre
l’objectif.

Pour en savoir plus :

* L’équivalent CO2 est, pour un gaz à effet de serre, la quantité de CO2 qui aurait la même capacité à retenir le rayonnement solaire.

Evolution des températures

Température moyenne annuelle en région Centre-Val de Loire :
Observations et simulations climatiques pour 3 scénarios d’évolution

En France métropolitaine, la température moyenne annuelle progresse depuis les années 70. En région Centre-Val de Loire, l’écart à la référence (moyenne sur la période 1976-2005) de la température moyenne annuelle varie selon les périodes.
En effet, entre le début des années 1970 et la fin des années 1980, les écarts sont majoritairement inférieurs (de l’ordre de moins 1°C) à la moyenne de référence. À l’inverse, à partir du début des années 1990 les températures moyennes annuelles sont quasi systématiquement supérieures à la référence et augmentent progressivement jusqu’en 2015, où l’écart se situe autour de +1°C.

En région Centre-Val de Loire, les projections climatiques montrent une poursuite du réchauffement annuel jusqu’aux années 2050, quel que soit le scénario. Pour le scénario RCP 8.5 (correspondant à un scénario sans politique climatique), l’écart à la référence de la température moyenne peut atteindre les +2°C en 2050. L’écart est également important pour le scénario 4.5 (correspondant à un scénario avec des politiques climatiques visant à stabiliser les concentrations en CO2) et pourrait atteindre les +1,5°C en 2050. Enfin, même en cas de politiques visant à diminuer les concentrations de CO2 (RCP 2.6), une hausse des températures pourrait être constatée, de l’ordre de +1,3°C environ en 2050. Sur la seconde moitié du XXIe siècle, l’évolution de la température moyenne annuelle diffère significativement selon le scénario considéré. Le seul qui stabilise le réchauffement est le scénario RCP 2.6 (lequel intègre une politique climatique visant à faire baisser les concentrations en CO2). Selon le RCP 8.5 (scénario sans politique climatique), le réchauffement pourrait atteindre 4°C à l’horizon 2100.

Pour en savoir plus :

Aléas climatiques : jours de gel et jours anormalement chauds

Modélisations de l’évolution du nombre de jours de gel et du nombre de jours anormalement chauds (moyenne régionale sur une période glissante de 11 ans)

Si les modélisations climatiques prévoient une hausse globale des températures, celle-ci se matérialisera aussi par une fréquence plus élevée de jours anormalement chauds et des jours de gel moins nombreux. Le nombre annuel de jours anormalement chauds au printemps et en été en région Centre-Val de Loire pourraient ainsi doubler d’ici à 2100 tandis que les jours de gel au printemps tendraient à passer de 8 à 2 par an.

Ces jours de températures « extrêmes » vont avoir un impact additionnel à l’évolution globale des températures. En effet le dépassement d’un seuil de 25°C entre mi‑mai et fin juillet entraînera pour le blé par exemple un phénomène d’échaudage, c’est à dire un arrêt de remplissage du grain et donc des pertes de rendements. Inversement un nombre de jours de gel en baisse au printemps pourrait laisser espérer une diminution des dégâts sur les bourgeons. Toutefois l’accroissement moyen des températures s’accompagne également d’une augmentation de leur variabilité ce qui ne permet pas de conclure à une diminution du risque purement climatique. Cette hausse va également provoquer l’avancée des floraisons exposant les bourgeons plus précocement au gel.

Au regard de ces impacts potentiels, il est important d’informer et d’accompagner les agriculteurs pour leur permettre d’anticiper les effets du changement climatique en adaptant leurs pratiques et systèmes de cultures. Les Chambres d’agriculture de la région Centre-Val de Loire ont entrepris de mettre en place un Observatoire Régional de l’Agriculture et du Changement cLimatiquE (ORACLE). Il fournira d’une part des indicateurs climatiques, agro-climatiques et d’autre part des informations sur les possibles impacts agricoles afin d’anticiper les facteurs de risques pour leurs productions. Il faudra également également des indicateurs des mesures d’atténuation et d’adaptation mises en oeuvre par les agriculteurs.

Pour en savoir plus :

Évolution des jours de fortes pluies

Modélisation du nombre de jours supplémentaires de fortes pluies pour
le scénario d’évolution des émissions de GES RCP 4,5 du GIEC à l’horizon
2041-2070

Une étude nationale menée entre 2010 et 2012, Explore 2070, a permis de mieux évaluer les impacts du changement climatique sur la ressource en eau à l’horizon 2070 et de comprendre les mécanismes à l’origine de ces impacts.

La répartition des précipitations devrait être modifiée, à la fois d’un point de vue géographique mais aussi sur l’année : on peut s’attendre à ce que les précipitations soient constantes ou en légère hausse en hiver et en diminution progressive en été. Toutefois il existe de fortes incertitudes sur ces évolutions selon les scénarios et modèles climatiques utilisés. Cela s’explique notamment par le fait que la France, à l’échelle mondiale, se situe à une latitude de transition entre des zones où les précipitations seront nettement plus abondantes, et d’autres où elles le seront moins.

Les modèles s’accordent par contre sur le fait que le nombre de jours de fortes précipitations augmentera annuellement de 1 à 3 jours par an sur la région Centre-Val de Loire selon le modèle d’évolution des émissions de GES choisi.

Pour en savoir plus :

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