Modernisation du nœud ferroviaire de Tours - Saint-Pierre des Corps

Le démarrage des travaux sur le nœud ferroviaire de Tours - Saint-Pierre-des-Corps a été célébré le 26 mars 2024 en présence des élus et de SNCF Réseau.

| Crédits photo : SNCF Réseau

Il s’agit d’un véritable projet de système ferroviaire, très efficient. D’un montant d’études de projet et de travaux estimés respectivement à 1,2 et 6,3 millions d’euros et cofinancés à 50 % par l’État et le Conseil Régional, il permet des gains importants pour les dessertes actuelles en endiguant des phénomènes de retards et en offrant également de belles opportunités de dessertes supplémentaires, jusqu’à 16 par jour. Pour cela, le projet de travaux vise à réduire de près de 11 % les déplacements de trains pour des questions de remisage et d’entretien entre les deux grandes gares tourangelles.

Les travaux, répartis en 3 chantiers situés en avant-gare de Tours, consistent essentiellement en des modifications du plan de voie actuel, par la dépose ou la remise en état de certaines voies de service et la simplification des accès ainsi que la création d’un nouveau bâtiment dédié à la petite maintenance des trains. Des travaux de remaniement caténaires sont également prévus, ainsi que la mise en place de mâts avec des caméras de contrôle des pantographes.

Les travaux seront menés sur une période de 18 mois pour une mise en service prévue en septembre 2025.

L’opération de modernisation du nœud ferroviaire de Tours - Saint-Pierre-des-Corps, pour sa première mesure, contribue fortement au projet de Service Express Régional Métropolitain de l’agglomération tourangelle.

Amélioration de la régularité du nœud ferroviaire de Tours – Saint-Pierre-des-Corps (vidéo, durée : 4 min 14 s)

SNCF Réseau

Le nœud ferroviaire de Tours – Saint-Pierre-des-Corps reçoit plus de 500 trains quotidiens, toutes circulations confondues, dont près de 80 mouvements techniques entre la gare de Tours et Saint-Pierre-des-Corps, contribuant à engorger les voies principales.

Ce fonctionnement fragilise l’exploitation et limite les possibilités de résorption des retards, de même que les opportunités d’augmentation de l’offre.

Pour améliorer la régularité et renforcer la robustesse, permettre le développement de l’offre ferroviaire, le projet d’amélioration de la régularité du nœud ferroviaire de Tours – Saint-Pierre-des-Corps prévoit l’aménagement et la modernisation de trois sites de voies de services pour pouvoir reporter des mouvements techniques.

Prenons l’exemple d’un train sortant du technicentre où il a été entretenu, comme un lavage ou un ravitaillement en carburant. Ce mouvement technique doit ensuite devenir un train de voyageurs que nous appellerons le « TER Orléans ». À sa sortie du technicentre, le « TER Orléans » doit s’engager sur les voies principales. Mais un train en provenance de Vierzon arrive avec du retard, et comme ces deux trains devaient emprunter la même voie vers Tours, dite « T1 », notre « TER Orléans » doit attendre pour sortir.

Une fois sur la voie « T1 », notre futur « TER Orléans » doit laisser passer un TGV en partance pour Paris, qui est à l’heure. Résultat : le futur « TER Orléans » va rentrer en gare de Tours avec du retard. De plus, le « TER Orléans » doit changer de voie, passant de la voie B à la voie D, ce qui rallonge son trajet vers sa destination finale, la voie B étant programmée pour le futur train en direction de Blois. Son retard s’accroît encore.

Le « TER Orléans » part enfin via la voie « T2 », avec un retard conséquent. Cependant, ce retard impacte également le départ du train en direction de Blois, prévu aussi via la voie « T2 ».

Grâce au projet d’amélioration de la régularité, les trains, tels que celui en provenance de Vierzon, vont se diriger vers des voies de stationnement rendues possibles par le chantier « PV », libérant ainsi les voies principales et réduisant les retards.

Pendant ce temps, de l’autre côté de la gare, une autre situation perturbée se présente avec la gestion d’un mouvement technique supplémentaire. Il s’agit d’un TER venant de Loches, composé de deux rames jumelées, qui a été retenu en gare de Joué-lès-Tours et qui arrive donc en retard à Tours.

Sans le projet de régularité, le retard du train de Loches risque de causer des retards en cascade. En effet, tandis que l’une des deux rames doit partir rapidement en sens inverse vers Chinon, l’autre aurait normalement dû se rendre au technicentre de Saint-Pierre, perturbant ainsi tout l’avant-gare de Tours.

Grâce au projet de régularité, le seconde rame du train de Loches pourra faire son complément de gasoil ou une opération de nettoyage au plus près du chantier de Bordeaux et de lavage, permettant ainsi l’arrivée simultanée d’un train depuis Saumur.

Ce projet de 7,5 millions d’euros, cofinancé par l’État et la Région, permettra de réduire jusqu’à 24 mouvements techniques par jour, de diminuer d’environ 13 000 minutes les retards annuels et de rendre possible la capacité sur les différentes branches de l’étoile ferroviaire.

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