Souvenons-nous : la grande crue de septembre 1866

Il y a plus de 150 ans, dans la semaine du 24 septembre 1866, se réitérait, pour la troisième fois en 20 ans, une crue majeure sur la Loire. Le SPC Loire-Cher-Indre vous propose de vous replonger dans cet événement historique à travers des documents d’archives et une commémoration.

Château d'Isle détruit en très grande partie par la crue de la Loire en 1866 | Association de sauvegarde du château de l’Isle

Mémoire du passé : la grande crue de septembre 1866

La crue de septembre 1866, provenant de l’ensemble du bassin amont (Loire, Allier et affluents du Forez et du Morvan), atteignit des hauteurs similaires à celles de 1846 et 1856 en Loire moyenne (à l’aval du Bec d’Allier). Si les vals de Nevers ou d’Orléans furent inondés suite aux ruptures de digues, le quartier de Vienne à Blois, ainsi que la ville de Tours furent pour une fois préservés des flots. Ci-dessous, une photographie du pont de la voie ferrée à Orléans, sur la Loire en crue, avec, au fond, le val inondé.

Le pont SNCF d'Orléans en septembre 1866
Le pont SNCF d'Orléans en septembre 1866

Les travaux d’étude engagés à la suite de cette crue par la Commission des Inondations présidée par l’ingénieur Comoy, en plus de ceux menés suite aux crues de 1846 et 1856, démontrèrent l’influence des digues toujours plus hautes sur l’importance des événements. Afin d’assurer l’intégrité des endiguements et la sécurité à leur aval, on choisit alors de "faire la part de l’eau" en permettant une inondation plus progressive et contrôlée des vals par la création de déversoirs de sécurité. Mais sur les vingt ouvrages initialement prévus, seuls sept furent effectivement construits (déversoirs dits "Comoy" de Dampierre, Ouzouer, Jargeau, Montlivault, Avaray, Vieux-Cher et la Chapelle-aux-Naux).

Cette solution purement technique est toujours d’actualité mais n’exonère pas des mesures de réduction de vulnérabilité, sur le plan de l’urbanisme et des activités en zone inondable comme sur celui de l’architecture et des techniques constructives des bâtiments.

Plus d’informations sur les plus hautes eaux connues (PHEC) en Loire moyenne.

Rapport à l’Empereur

Un bilan des crues de la Loire de 1866 a été dressé à l’Empereur dans un excellent rapport que vous pouvez lire en cliquant sur le lien suivant :

Les différents départements des bassins de la Loire et de l’Allier sont successivement présentés à partir de la page 4. L’estimation des dépenses de réparations des ouvrages d’utilité publique fait préciser que quelque désastreuse qu’elle ait été, l’inondation de 1866 n’a pas atteint les proportions de celle de 1856 et le fléau n’a sévi "que dans vingt départements". Le bassin de la Loire a seul été atteint dans toute son étendue. Une analyse suit sur les ouvrages de protection, réalisés ou à étudier (à lire à partir de la page 14). On y voit les bases de réflexion pour les actions qui seront menées sur les 150 ans suivants.

La crue au fil des jours

Entre le 23 septembre et le 2 octobre 2016, la DREAL Centre-Val de Loire vous a proposé une commémoration de la grande crue de 1866.

Les informations relatives à cette commémoration sont disponibles ci-dessous :

Les repères de la crues de septembre 1866

Sur les traces de la crue de septembre 1866

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